Hélène Fauteux

Dissension à la Fédération des pêcheurs semi-hauturiers

Il y a dissension au sein de la Fédération des pêcheurs semi-hauturiers du Québec en ce qui concerne une éventuelle reprise de la pêche à la morue du sud du Golfe.

Le président d’une de ses quatre organisations membres, Gilles Albert de l’Association des pêcheurs de la MRC de Pabok, explique qu’il est prêt à troquer son chalut pour des palangres, en autant que Pêches et Océans autorise, dès cette année, une pêche commerciale minimale de mille 200 tonnes, jumelée à une pêche scientifique de 300 tonnes.

Il joint ainsi sa voix à une demande formulée par trois associations de pêcheurs côtiers, dont le RPPUM, le Regroupement des palangriers et pétoncliers unique Madelinots :

En réclamant une reprise graduelle de la pêche à la morue du sud du Golfe avec les seules palangres comme engin, le groupe de M. Albert vise à établir une meilleure collaboration avec Pêches et Océans, pour le suivi du stock, tout en respectant le contexte environnemental.

Le porte-parole du RPPUM dans ce dossier, Ghislain Cyr de l’Étang-du-Nord, précise qu’on demande aussi au ministère de respecter les parts historiques des provinces et des flottilles, et de faire preuve de flexibilité :

Selon Gilles Albert, un tonnage de pêche commerciale de mille 200 tonnes de morue est tout ce que peuvent supporter les usines de la Gaspésie et des Îles, qui ont perdu leurs marchés dans la foulée du moratoire de 2009.

Cela dit, Ghislain Cyr souligne l’importance socio-économique et culturelle d’offrir un approvisionnement de poisson frais au marché régional.