Hélène Fauteux

inquiétude pour la viabilité du homard

Bien que le réchauffement climatique favorise la croissance à court terme du homard, il menace sa viabilité à long terme.

C’est ce qu’avancent des chercheurs de l’Université McGill et de l’Université Brock, en Ontario, dont les travaux ont fait l’objet d’un exposé à la 10ième Conférence internationale Zone côtière Canada.

Il en ressort que les stocks de homard du Canada atlantique n’ont pas la capacité de s’adapter à la combinaison des changements de température, de la pollution et de l’acidification de leur habitat.

La biologiste Liette Vasseur, professeur en sciences environnementales à l’Université Brock, explique que le réchauffement de la mer et sa pollution par les eaux de ruissellement provoquent une eutrophisation du milieu, réduisant son apport en oxygène.

De plus, l’acidification du Golfe Saint-Laurent est nuisible à la carapace du homard:

Tant les travaux de Mme Vasseur, que ceux de Gail Chmura, professeur au département de géographie de l’Université McGill, tendent à démontrer que le homard, s’il en a la capacité, migrera au nord, vers des eaux plus fraîches et plus propres.

Elles espèrent que leurs conclusions, qui restent à être publiées, aideront à orienter la gestion future de la ressource:

Précisons que Liette Vasseur sera conférencière à la deuxième édition de l’atelier des sciences sur le homard, qu’organise la Fondation pour la pérennité du homard de l’Atlantique, les 24 et 25 juillet à Moncton.

L’événement, auquel participeront le ministre des Pêches et des Océans, Keith Ashfield, et ses vis-à-vis du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse, se tiendra sous le thème de la croissance durable de la ressource.