Hélène Fauteux

Le Canada devrait profiter du retrait de la Norvège

 La Norvège a décidé de ne plus subventionner la chasse aux phoques du Groënland dans la foulée de la fermeture du marché européen à ses produits.

Selon le président de l’Association des chasseurs de phoques des Îles, c’est d’ailleurs le gouvernement norvégien lui-même qui commercialisait ces produits, à des prix avec lesquels l’industrie canadienne pouvait difficilement faire compétition.

Cette dernière profitera donc de se retrouver seule sur le marché, d’analyser Denis Longuépée :

Cela dit, M. Longuépée précise que la Norvège a réussi à stabiliser sa population de loup-marin nuisible à la pêche, en en subventionnant la chasse.

De ce côté-ci de l’Atlantique, il dit que les chasseurs madelinots sont confiants d’obtenir à leur tour le soutien de leur gouvernement, pour réduire la prédation du phoque gris sur la morue.

La ministre des Pêches et des Océans, Gail Shea, s’y est d’ailleurs montrée ouverte, lors de leur récente rencontre à son bureau de l’Île-du-Prince-Édouard; une rencontre d’une durée exceptionnelle d’une heure et demie:

Pour son projet pilote, l’Association des chasseurs de phoques des Îles demande des subventions pour l’abattage d’un total de 90 mille bêtes en quatre ans, le temps qu’on en développe les marchés.

Denis Longuépée explique qu’on fait le pari que c’est l’industrie qui sera ensuite en mesure de payer les chasseurs pour la matière première.