Le crabe vert en baisse

L’indice d’abondance du crabe vert, aux Îles, a diminué d’environ 80 pour cent par rapport à l’an dernier.

Sur les neuf sites de monitorage de cette espèce envahissante, on en a capturé 10 sur une période de 24 heures, au mois d’août, contre 177 en 2013.

La biologiste responsable de ce suivi, Nathalie Simard de l’Institut Maurice Lamontagne, croit que le crustacé a souffert du froid intense de l’hiver dernier :

Dans la Baie de Bassin, où la concentration de crabe vert est la plus importante, le taux de prises par unité d’effort a été de trois fois moins élevé que l’an dernier, de préciser Mme Simard :

D’autre part, il est maintenant confirmé que le crabe vert se nourrit de homards juvéniles là où les deux populations se côtoient, comme dans la Baie de Canso, en Nouvelle-Écosse.

L’analyse génétique du contenu stomacal d’échantillons prélevés dans ce secteur en 2012 vient de révéler la présence de homard dans plus de 50 pour cent d’entre eux :

Aux Îles, le crabe vert se nourrit principalement d’épinoches et de mysis.

Des expériences menées en bassin, dans les laboratoires de Merinov à Cap-aux-Meules, démontrent jusqu’à maintenant que la digestion de l’espèce envahissante s’étale sur une douzaine d’heures.

C’est donc dire que l’ADN de ses proies peut être décelé dans les échantillons de contenu stomacal tout au cours de cette période.