Hélène Fauteux

Mourir dans la dignité

Initiée l’an dernier, la commission spéciale sur le droit de mourir dans la dignité complètera sa consultation publique dans un mois.

Elle n’a, jusqu’ici, reçu aucun mémoire en provenance des Îles-de-la-Madeleine.

Il n’en demeure pas moins qu’avec le vieillissement de la population, les médecins de l’archipel sont de plus en plus confrontés aux maladies terminales et doivent constamment s’adapter au droit des patients à mourir dans la dignité.

Selon les professionnels interrogés par CFIM, mais qui préfèrent ne pas être cités, les Madelinots ne veulent surtout pas souffrir.

Il très rare, nous dit-on, qu’une personne demande qu’on l’aide à mourir.

Lorsque confrontés à une telle question d’ordre moral, les médecins peuvent consulter le comité d’éthique du Centre de santé et de services sociaux des Îles, présidé par l’avocate Manon Dubé:

Composé de neuf membres issus de différents milieux, le comité d’éthique du CSSS refuse lui-même de se prononcer publiquement sur ce qu’est le droit de mourir dans la dignité, parce que c’est une question d’opinion, d’expliquer Mme Dubé:

Pour l’Ordre des infirmières du Québec, le droit de mourir dans la dignité passe inévitablement par le développement des soins palliatifs.

Le CSSS des Îles est lui-même à se doter d’un politique pour encadrer ces soins, afin de s’assurer qu’ils soient dispensés de la même façon qu’on se trouve à l’hôpital, en CHSLD ou à la maison, d’indiquer l’infirmière Aïda-Dina Saint-Laurent:

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La commission spéciale sur le droit de mourir dans la dignité déposera son rapport final à l’automne.