Hélène Fauteux

Plaidoyer pour l’élevage des insectes

La FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, encourage l’élevage à grande échelle des insectes pour renforcer la sécurité alimentaire.

Déjà le tiers de la population mondiale en mange, parce qu’ils sont une source riche en protéines et en minéraux, en plus d’être délicieux, selon les experts.

La FAO est d’avis que les insectes comestibles pourront ainsi suppléer le manque de nourriture anticipé d’ici 2030, pour plus de neuf milliards de personnes et pour des milliards d’animaux, à cause de la pollution des sols et de l’eau.

D’ailleurs, l’élevage des insectes à des fins de consommation humaine et pour l’élevage des animaux pourrait être source de diversification économique aux Îles-de-la-Madeleine.

C’est ce qu’affirme hors de tout doute Georges Brossard, fondateur de l’Insectarium de Montréal, et auteur de la préface du guide culinaire Des Insectes à Croquer publié aux Éditions de l’Homme.

Il dit que les techniques d’élevage sont simples et ne commandent qu’un bâtiment fermé qu’il faut chauffer l’hiver:

Aux Îles-de-la-Madeleine, il serait par exemple possible de faire l’élevage de papillons de nuit, une espèce qui vaut son pesant d’or à l’exportation, de signaler Georges Brossard.

Pour leur part, les criquets et les sauterelles sont très féconds en oeufs, tandis que les fourmis sont considérées comme le caviar des insectes:

Georges Brossard croit d’ailleurs que l’encouragement de la FAO à élever et à manger des insectes arrive avec 20 ans de retard, puisque la crise mondiale de l’alimentation est déjà une réalité:

Enfin, non seulement la demande mondiale pour les insectes à des fins de consommation humaine et animale est-elle déjà très forte, Georges Brossard note aussi que les travaux de recherche commencent à en démontrer l’utilité dans le secteur biomédical.