Hélène Fauteux

Le maquereau toujours plus au nord

Le dernier rapport scientifique du stock de maquereau confirme son changement de distribution vers le nord, observé depuis une demi-douzaine d’années sous l’effet du réchauffement climatique.

Le relevé des oeufs mené en juin 2009 démontre une concentration nettement plus forte qu’ailleurs sur la côte ouest de Terre-Neuve.

Le biologiste François Grégoire, de l’Institut Maurice Lamontagne, rappelle que ce poisson pélagique capricieux ne supporte pas les températures inférieures à huit degrés, ou supérieures à 16 degrés Celcius:

Pendant ce temps, dans l’Atlantique nord-ouest, les débarquements de maquereau ont bondi de zéro à 130 mille tonnes métriques,de signaler M. Grégoire.

Le poisson est si abondant sur les côtes de l’Islande, qu’il nuit aux pêcheurs de hareng et de caplan:

Aux Îles-de-la-Madeleine, les débarquements 2010 de maquereau atteignaient à peine les 280 tonnes, selon les données préliminaires du ministère fédéral des pêches.

En comparaison, ils s’élevaient à 820 tonnes l’an dernier et à plus de quatre mille tonnes, en 2003.