Hélène Fauteux

Le réchauffement de l’eau inquiète l’APPIM

L’Association des pêcheurs propriétaires des Îles s’inquiète du changement de distribution du maquereau sous l’effet du réchauffement climatique.

En période habituelle de pêche, en août et septembre dernier, la température de l’eau a atteint les 22 degrés Celcius, selon les données de Pêches et Océans.

Or, ce poisson pélagique ne supporte pas les températures supérieures à 16 degrés.

Le président de l’APPIM, Mario Déraspe, note que le nombre de participants à la pêcherie a diminué de 50 pour cent, cette année, par rapport à l’an dernier:

Le biologiste François Grégoire de l’Institut Maurice Lamontagne signale que le maquereau est une espèce qui réagit très rapidement aux moindres écarts de température.

Mario Déraspe craint que la redistribution du stock, sous l’effet des changements climatiques, ne soit le prélude à d’autres bouleversements de l’écosystème marin:

Selon les données préliminaires de Pêches et Océans Canada, seulement une soixantaine de pêcheurs madelinots ont participé à l’effort de pêche au maquereau en 2010, contre 125 l’an dernier.

Leurs prises ont diminué des deux-tiers, pour s’établir à 275 tonnes.