Critiques et commentaires
Au terme de la saison 2011 de pêche au homard des Îles-de-la-Madeleine, les distributeurs, grossistes et poissonniers émettent critiques et commentaires sur la qualité du produit qui leur est livré.
Ils notent par exemple qu’au cours des deux premières semaines de pêche, le rendement en chair des crustacés est faible.
À tel point que c’en est gênant de le mettre en marché, d’affirmer Daniel Vigneau, propriétaire de la poissonnerie Le Poisson Volant de La Prairie.
Son collègue de l’entreprise Fraîcheur des Îles, également sur la Rive-Sud de Montréal, Éric Vigneau, dit alors remplacer ses arrivages par le homard de la Nouvelle-Écosse:
L’empressement des producteurs madelinots à écouler leur produit sur le marché avant qu’il ne soit complètement dégorgé irrite aussi les poissonniers.Cela augmente non seulement leur taux de pertes, ça salit aussi leurs viviers, de signaler Serge Renaud, propriétaire de l’entreprise Homards du Cap des Îles basée à Saint-Eustache:
Magré tout, le homard des Îles conserve sa réputation de supériorité.Les commerçants applaudissent d’ailleurs à son nouveau système de traçabilité, comme en témoigne Roger Lévesque de la firme de distribution Mermax de Chicoutimi:
Roger Lévesque reproche cependant aux Madelinots de ne pas arriver à temps sur le marché pour la Fête des Mères, de sorte à fidéliser la clientèle dès le début.Bref, on arrive trop tard mais on ne dégorge pas assez; le homard est déjà en mue en mai, ce qu’on ne voyait habituellement qu’en juillet: voilà autant de dilemmes qui militent pour une réflexion en profondeur sur de nouvelles pratiques de gestion de la pêcherie, selon le distributeur:
Fait étonnant, ceux qui se trouvent le plus près de l’assiette des consommateurs disent ne jamais être consultés par les producteurs en bord de mer.Il est peut-être temps que les choses changent, comme le suggère Roger Lévesque.
