Hélène Fauteux

Les pêcheurs ont raison

Une nouvelle étude sur la problématique de la prédation des poissons de fond par les phoques gris donne raison à la perception des pêcheurs.

Cette étude, qui sera bientôt publiée dans l’édition du mois de mars du journal Fisheries Research, a été réalisée par deux anciens directeurs des sciences à l’Institut Bedford, du ministère fédéral des pêches à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse.

Aujourd’hui à la retraite, Bob O’Boyle et Mike Sinclair concluent que la population de phoques gris du Canada atlantique freine la reconstruction des stocks de morue.

Leur plus importante concentration, qui se chiffre à 300 mille têtes à l’Île de Sable, sur le plateau néo-écossais, a doublé à tous les sept ans depuis les années 1970.

Les deux ex-directeurs des sciences calculent que chaque phoque consomme de une à deux tonnes de poisson par année.

À ce rythme, étant donnée l’importance de la population de phoques gris, ils concluent qu’il n’y aura jamais de rétablissement des stocks de morue.

La pêche commerciale est sous moratoire depuis 1993 sur le plateau néo-écossais, depuis que le stock s’est effondré à cause de la surpêche.