Un rapport décevant sur la biodiversité des océans canadiens
Le scientifique Philippe Archambault se déclare déçu du rapport de la Société royale du Canada sur le maintien de la biodiversité des océans.
Les sept recommandations de ses auteurs ne s’adressent qu’au ministère des Pêches et des Océans, dont ils critiquent la gestion des pêches commerciales et de l’aquaculture.
Pourtant, les poissons comptent pour moins d’un pour cent de la biodiversité des océans canadiens, de souligner M. Archambault:
Philippe Archambault note que c’est le Canada dans son ensemble qui néglige la biodiversité de ses océans, et ses engagements envers la Convention de 1992 des Nations Unies sur la diversité biologique.À son avis, c’est une question de mentalité qui dépasse largement la responsabilité du seul ministère fédéral des pêches:
Le professeur-chercheur de l’ISMER reproche aussi à la Société royale du Canada de dresser un bilan négatif et incomplet de l’aquaculture.Principalement axé sur l’élevage des poissons, il ne documente pas la culture de bivalves, comme celle des moules bleues des Îles-de-la-Madeleine:
Philippe Archambault, qui participe au Rencensement mondial de la vie marine initié en 2000, signale que plus de 16 mille espèces différentes ont été répertoriées à ce jour dans les trois océans canadiens.Du nombre, la présence de cinq nouvelles espèces jusque-là inconnues sur la planète, a été confirmée l’été dernier dans l’Océan Arctique.
