Hélène Fauteux

Divergences sur la modernisation des pêches

La protection des politiques du capitaine-propriétaire et de la séparation des flottilles ne fait pas l’unanimité au Canada atlantique.

C’est ce qu’a pu constater le député des Îles à l’Assemblée nationale, qui participait, vendredi dernier à Halifax, à la réunion saisonnière du Conseil des ministres des pêches et de l’aquaculture de l’Atlantique.

Germain Chevarie note qu’en Nouvelle-Écosse, par exemple, des entreprises de pêche au homard ont déjà le droit d’exploiter les permis de pêche et d’embaucher les capitaines.

Le Québec rejète toutefois une politique mur à mur en ce sens, dit-il:

Les crabiers traditionnels du sud du Golfe eux-mêmes veulent se soustraire à la politique du capitaine-propriétaire, en vertu de laquelle seul le détenteur d’un permis de pêche peut être actionnaire de son entreprise.

Le porte-parole des crabiers Madelinots, Paul Boudreau, explique qu’ils veulent pouvoir en élargir la propriété aux membres de leur famille ou de leur équipage, pour aider à leur rentabilité:

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Ni le Regroupement des pêcheurs professionnels des Îles, ni la Fédération des pêcheurs semi-hauturiers du Québec, dont sont membres les crabiers traditionnels des Îles, n’ont encore pris position sur ce dossier.

Leur président, Marcel Cormier, admet qu’une divergence d’opinion se dessine.