Hélène Fauteux

La récente prise de position de Madelipêche fait réagir

La Fédération des pêcheurs semi-hauturiers du Québec dénonce la prise de position de Madelipêche, en faveur de la présence du chalutier-usine-congélateur Ocean Breaker dans le Golfe Saint-Laurent, l’été dernier.

Son porte-parole en matière de poisson de fond, Réginald Cotton, note que les deux partis s’étaient pourtant entendus, suite à la dernière rencontre de gestion du sébaste, pour que l’industrie québécoise parle d’une même voix pour défendre ses intérêts :

C’est parce que l’Ocean Breaker participait à la pêche indicatrice au sébaste qui fait défaut dans le Golfe, que Madelipêche s’est félicitée de sa présence.

L’entreprise n’approuve pas nécessairement le fait qu’il soit un chalutier-usine-congélateur, interdit dans le secteur depuis 1996.

Quoi qu’il en soit, Réginald Cotton explique que si ses membres sont réticents à s’impliquer dans le suivi du poisson rouge, c’est parce que sa valeur à quai n’est pas suffisante pour rentabiliser les sorties en mer :

D’ailleurs, M. Cotton interpelle le ministère des pêcheries du Québec pour éviter qu’on cède la place aux chalutiers-usines-congélateurs dans le Golfe :

Rappelons que La Renaissance des Îles a payé le sébaste 50 sous la livre au débarquement cet été, à des fins de boëtte.

Son directeur de production, François Albert, refuse de commenter ce que serait le prix du poisson pour la consommation humaine.

Selon les informations obtenues de Fruits de Mer Madeleine, le marché chinois offre un dollar la livre pour le sébaste rond congelé.