Les travaux sur la boëtte alternative progressent
Le sébaste pourrait servir au développement d’une boëtte alternative pour les pêcheurs de homard et de crabe.
La chimiste Marie-Élise Carbonneau, de chez Merinov, explique que les molécules synthétiques visant à remplacer le maquereau, le hareng ou la limande à queue jaune ne sont pas, à elles seules, suffisamment attractives.
Pour renforcer leur efficacité, elles doivent être liées à des molécules de produits naturels de poisson, tel un hachis de turbot, de crevette ou peut-être même de poisson rouge :
Les travaux de recherche pour développer une boëtte alternative portent également sur l’identification d’une matrice liante et diffusante pour recevoir le composé de molécules attractives de poisson.Et comme Merinov a démontré l’an dernier que le homard jeûne entre 10 et 20 heures, le défi est de trouver une matrice qui puisse diffuser des concentrations suffisantes de molécules pendant toute une journée :
Différentes matrices, comme des peaux de poisson, des algues, et de l’amidon feront l’objet d’analyses d’ici Noël.Marie-Élise Carbonneau planifie ensuite des tests en bassin au cours de l’été prochain, avec différents dosages des composés attractifs de molécules synthétiques et naturelles :
Il faudra patienter jusqu’en 2016 pour que ces travaux de recherche et développement sur la boëtte alternative mènent à des essais en mer.