Le laisser-faire de Québec choque
Un citoyen des Îles s‘indigne de la volonté de Montréal de déverser huit milliards de litres d’eaux usées dans le Fleuve Saint-Laurent, dans le cadre de travaux d’infrastructure.
Bien que les autorités laissent entendre que le fort débit du cours d’eau permettra de diluer la pollution, Donald Leblanc de La Montagne, sur l’Île du Havre-Aubert, est très inquiet.
Il dit que la mixture de bactéries, de virus et de produits pharmaceutiques rejetée dans le fleuve sans passer par l’usine d’épuration se retrouverait inévitablement dans le Golfe :
Donald Leblanc est d’autant plus choqué du fait que le ministre de l’Environnement du Québec, David Heurtel, cautionne lui-même le déversement même s’il le déplore, parce que c’est la solution la plus économique pour la Ville de Montréal.Et pendant ce temps, son ministère presse les Madelinots de se doter d’installations septiques conformes :
Le maire des Îles, Jonathan Lapierre, ne veut pas commenter l’affaire.Le cabinet du ministre Heurtel n’a pas, non plus, retourné notre appel.
Or, selon Environnement Canada le déversement des eaux usées dans le fleuve, prévu se faire sur une période d’une semaine à compter du 18 octobre, est interdit en vertu de la Loi sur les pêches.