Hélène Fauteux

Nouvelle étude sur le chalutage

Le chalutage en eaux profondes n’est pas rentable, selon une étude de l’Université Glasgow, en Écosse.

Publiée en septembre, elle démontre qu’à plus de 600 mètres, les prises accidentelles augmentent rapidement, en proportion avec la baisse des gains commerciaux par unité d’effort.

Le porte-parole de la Fédération des pêcheurs semi-hauturiers du Québec en la matière, Réginald Cotton, n’est pas surpris.

Il dit en avoir vécu l’expérience dans le cadre d’un projet de pêche au turbot sur les côtes du Labrador, il y a une vingtaine d’années:

L’étude écossaise démontre également que le chalutage en eaux profondes affecte la biodiversité, puisqu’elle touche des espèces ayant un faible taux de reproduction et de croissance.

À ce propos, le capitaine Cotton plaide pour un meilleur suivi des prises accidentelles dans le Golfe Saint-Laurent, même si on n’y pêche pas à plus de 400 mètres:

Ailleurs dans le monde, le chalutage est interdit dans le tiers des eaux côtières de la Nouvelle-Zélande et dans certaines zones contrôlées des États-Unis.

En France, depuis janvier, les pêcheurs doivent livrer à quai la totalité de leurs prises accidentelles, de souligner Réginald Cotton.