Protection des coraux et des éponges: les pêcheurs ne sont pas contents

Les pêcheurs de poisson de fond ne sont pas d’accord avec la fermeture de zones de pêche le long du chenal laurentien, pour protéger les coraux et les éponges.
C’est ce qu’affirme le capitaine du Jean-Mathieu, Denis Éloquin, selon qui les trois nouvelles zones de conservation, totalisant plus de deux mille kilomètres carrés, empiètent sur les fonds de pêche au sébaste.
Il dit qu’il sera très difficile de doter la flotte semi-hauturière de chaluts pélagiques pour continuer d’y avoir accès, parce que ce sont des équipements de plusieurs centaines de milliers de dollars, conçus pour les navires hauturiers, deux fois plus spacieux :
Pour sa part, le Gaspésien Réginald Cotton déplore que ce ne soient que les pêcheurs du Golfe et de l’estuaire qui font les frais des visées canadiennes de protection des océans.
Il fait remarquer que le gouvernement Trudeau atteint sa cible de 5 pour cent, fixée pour l’année 2017, sans importuner les Terre-Neuviens :
Le gouvernement fédéral, qui veut doubler la superficie des zones marines protégées d’ici 2020, cible notamment le Banc des Américains.
Selon Denis Éloquin, un bon nombre de pêcheries, comme celle du turbot, risque de s’en trouver affectées.