Le combat de Carole Poirier pour l’application d’une mesure particulière afin de sortir des personnes handicapées de la pauvreté
Les personnes avec des contraintes sévères à l’emploi hébergées en ressources intermédiaires, ou de type familial, obtiennent une augmentation de leur allocation de dépenses personnelles de 15 dollars par mois en 2020.
Le montant alloué pour les dépenses personnelles aux personnes avec des contraintes sévères à l’emploi, qui perçoivent des prestations d’aide sociale depuis plus de 66 mois, équivaut au résiduel obtenu par le total des prestations moins la cotisation exigée par la Régie de l’Assurance Maladie du Québec pour l’hébergement et les repas.
Or le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale leur octroie, par le biais de son plan quinquennal d’inclusion économique, une augmentation mensuelle supplémentaire de 72 dollars, en vertu d’une mesure spécifique, qui est cependant reprise en totalité par la RAMQ.
C’est que l’an dernier, le gouvernement uniformisait l’allocation de dépenses personnelles pour tous les prestataires hébergés, handicapés ou non, en établissant un seuil minimum de 245 dollars par mois, et qui passe à 260 en 2020.
Selon la directrice de l’Association des personnes handicapées des Îles et mère d’une adulte autiste en résidence, Carole Poirier, le ministère de la Santé s’approprie l’allocation particulière provenant du ministère de la Solidarité sociale, en faisant grimper injustement la déclaration de revenus de sa fille:
En 2018, la prestation de la mesure particulière augmentait de 73 dollars par mois, et la RAMQ, qui avait d’abord augmenté sa cotisation du même montant, avait finalement renoncé à la récupérer.
La régie est toutefois revenue à la charge en 2019 en augmentant sa cotisation de 131 dollars, alors que l’augmentation de prestations pour tous les bénéficiaires hébergés, versée par la Solidarité sociale, était de 16 dollars, et que la mesure spécifique aux personnes avec des contraintes sévères à l’emploi était bonifiée, elle, de 72 dollars, comme en 2020.
Cette augmentation des cotisations par la RAMQ l’an dernier, et celle de 72 dollars cette année pour les personnes hébergées, a permis de limiter leur allocation de dépenses personnelles à 245 dollars en 2019 et à 260 en 2020, alors qu’elle était de 288 dollars en 2018 pour les personnes handicapées.
En tant que curatrice privée, Mme Poirier refuse de payer les augmentations de la RAMQ depuis 2019, considérant qu’elles empêchent sa fille hébergée en ressource intermédiaire de réellement sortir de la pauvreté :
Selon Carole Poirier, une quarantaine de familles se trouvent dans la même situation qu’elle aux Îles.
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