Joël Arseneau demande un corridor de passage pour inclure l’économie touristique locale dans le plan de relance du Québec
Le député provincial des Îles, Joël Arseneau, propose au premier ministre Legault de s’entendre avec le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard afin d’ouvrir un corridor d’accès vers les Îles pour d’éventuels touristes québécois cet été.
C’est que la ministre du Tourisme, Caroline Proulx s’attend à une ouverture au moins partielle de l’industrie touristique québécoise cet été et le député Arseneau souhaite que celle de l’archipel ne soit pas laissée de côté en raison des difficultés de circuler à travers les provinces maritimes voisines.
Selon lui, le gouvernement devra assumer son choix de lever les points de contrôle des régions au lieu de calquer le déconfinement de l’archipel sur le modèle des provinces voisines et devra s’assurer de permettre le tourisme aux Îles, comme ailleurs au Québec, ou compenser les retombées perdues :
Le cabinet de la ministre Sonia Lebel, qui est responsable des relations canadiennes au gouvernement, a fait savoir que des discussions se poursuivent avec les deux provinces maritimes, et qualifie la demande de Joël Arseneau de « pertinente » :
Dans sa lettre au premier ministre, Joël Arseneau demande aussi d’étudier la possibilité d’établir un lien maritime entre Cap-aux-Meules et une destination québécoise, en Gaspésie ou à Matane, afin de s’affranchir de l’influence du Nouveau-Brunswick ou de l’Île-du-Prince-Édouard pour l’accès aux Îles.
Toutefois, la CTMA a confirmé à CFIM qu’une telle initiative serait difficilement réalisable puisqu’une traversée vers Matane, qui dispose du premier port avec une rampe d’embarquement pour véhicules, prendrait entre 24 et 26 heures en empruntant le corridor de vitesse normale dans le golfe, et jusqu’à 36 heures advenant la présence d’une baleine noire sur le trajet qui réduirait à 10 nœuds la vitesse maximum.
De plus, la règlementation fédérale ne permettrait pas une traverse aussi longue qui deviendrait en quelque sorte une croisière, qui ne sont pas permises par Transports Canada, et qu’il serait de toutes façons impensable d’appliquer les règles sanitaires obligatoires sur un tel trajet, sans compter le bouleversement dans la logistique du transport cargo, notamment le homard vivant destiné aux États-Unis.
Joël Arseneau explique que ce n’est pas à lui d’analyser la faisabilité des propositions politiques qu’il fait au gouvernement, mais plutôt de s’assurer que toutes les options qui pourraient sauver, en totalité ou en partie, l’économie saisonnière des Îles, sont étudiées :
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick annonçait mardi que la réouverture de ses frontières à la circulation non-essentielle interprovinciale attendrait après l’été, bien qu’une entente avec Québec permet toujours à certains voyageurs munis d’autorisations, cohérentes avec le plan de déconfinement régional du Québec, de traverser la province pour se rendre jusqu’aux Îles.
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