Une chasse scientifique aux phoques gris sur Brion cet hiver
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques annonce qu’une portion de plage sera retirée des limites de la réserve écologique de l’Île Brion pour y permettre une chasse scientifique cet hiver.
Cette chasse sera documentée par l’équipe du professeur Stéphane Boudreau, de l’Université Laval, dans le cadre du projet de recherche sur les impacts de la colonie de phoques sur l’écosystème dunaire de Brion.
Le professeur Boudreau explique que l’étude s’étalera sur deux ou trois ans afin de déterminer, par exemple, l’impact du piétinement de la végétation comme l’ammophile, par le troupeau et de rendre compte de la présence d’autres prédateurs, comme les renards ou les coyotes, qui pourraient perturber la nidification d’oiseaux menacés :
Les modalités de la chasse scientifique restent à être définies par le ministère de l’Environnement en partenariat avec le directeur régional de Pêches et Océans Canada, un représentant de la Communauté maritime et avec l’Association des chasseurs de phoques Intra-Québec, afin de déterminer par exemple le nombre de bêtes qui pourront être abattues.
L’équipe de recherche profitera notamment de la chasse pour analyser les contenus stomacaux d’au moins quelques dizaines de carcasses :
L’étude des impacts de la colonie de dix mille phoques gris sur l’écosystème de Brion fait suite aux recommandations du Bureau d’audience publiques en environnement de 2018, qui se prononçait sur la demande locale de redessiner les limites de la réserve et d’y permettre la chasse sur les plages.
Le BAPE suggérait au ministère de l’Environnement d’approfondir ses connaissances et de s’assurer que la prolifération du phoque était une menace pour la biodiversité de la réserve.
Par voie de communiqué, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, précise que la partie ouest de l’Île, qui sera retirée des frontières de la réserve, constituera le premier milieu naturel désigné par un Plan en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel pour faire cohabiter la protection des espèces qui se trouvent dans cette zone et la chasse aux phoques à certaines conditions.
Le communiqué ajoute que le nouveau milieu naturel, dont la superficie n’a pas encore été dévoilée, ainsi que la portion hors réserve qui représente à peine 5% de l’Île, permettront en plus de la chasse, la pratique d’activités éducatives et récréatives à faibles impacts pour les écosystèmes.
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