Hélène Fauteux

Une eau huileuse à traiter

L’eau huileuse issue du dernier test hydrostatique mené dans le pipeline d’Hydro-Québec sera traitée sur place, à la centrale thermique.

La Société d’État a utilisé 290 mille litres d’eau, achetée de la Municipalité des Îles, pour procéder à ce test de pression suite à la réparation du bris qui a provoqué un déversement d’hydrocarbure dans le port de Cap-aux-Meules.

Cette eau désormais huileuse est entreposée dans des camions citernes où elle est décantée, c’est-à-dire que l’huile se met à flotter sur l’eau, d’expliquer Marie-Élaine Truchon, porte-parole d’Hydro-Québec :

Deux analyses seront faites avant le rejet aux égouts, soit celle des hydrocarbures pétroliers et celle dite d’huile et graisse totale.

D’autre part, Hydro-Québec ne sait pas encore si elle continuera d’utiliser de l’eau pour ses tests hydrostatiques exigés par Transports Canada.

On se rappellera que le bris de son pipeline s’est justement produit, en septembre, dans le cadre de ce test annuel :

De son côté, la pétrolière Esso, qui doit aussi soumettre ses deux pipelines à des tests hydrostatiques sur une base annuelle, n’a pas l’intention de modifier ses procédures dans la foulée du déversement d’Hydro-Québec.

Ainsi, elle ne remplacera pas l’injection d’essence par de l’eau, pour éviter toute nouvelle catastrophe, parce qu’elle ne veut pas avoir à gérer des résidus d’eau souillée.

Précisons que, contrairement à celui d’Hydro-Québec, les deux pipelines d’Esso sont remplis de carburant en tout temps.