Une saison difficile pour les acheteurs de homard
Les acheteurs de homard des Îles qualifient de difficile leur saison 2012 de mise en marché.
À tel point que pour Pierre Déraspe, de l’entreprise Homards du Golfe Madeleine, c’est une saison à oublier.
Il explique que les marchés se sont trouvés saturés par des prises records partout au Canada atlantique et dans le Maine.
De plus, il compte au nombre des acheteurs de l’archipel qui ont perdu d’importants volumes de crustacés, affaiblis par le réchauffement rapide de l’eau en fin de saison:
Pierre Déraspe et son confrère Clary Renaud, de l’entreprise Homards des Îles Renaud, soutiennent qu’il faudrait devancer la saison de pêche d’une à deux semaines, dans l’archipel, pour s’adapter tant au réchauffement climatique qu’à la demande du marché: Par ailleurs, les acheteurs madelinots admettent n’avoir fait aucun effort pour positionner le homard étiqueté Îles-de-la-Madeleine sur les marchés.Winston Clarke, gérant de la Coopérative du Cap Dauphin, explique que cette stratégie marketing s’adresse au marché québécois, alors qu’il écoule son stock sur celui de Boston.
Les autres, comme Hélier Vigneau, propriétaire de Poissons Frais des Îles, et Clary Renaud, croient que c’est peine perdue:
Le directeur-général de Cap sur Mer, Sony Cormier, reconnaît néanmoins que les acheteurs locaux doivent revoir leur stratégie de mise en marché, dans le contexte actuel d’explosion de l’offre et de crise économique mondiale.À cet effet, le directeur-général de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, Jean-Paul Gagné, propose de commander une étude marketing spécifique au homard des Îles et de mettre en place, en collaboration avec les pêcheurs, un programme structuré pour y donner suite:
M. Gagné vise la tenue d’une réunion dès la semaine prochaine, dans l’archipel, afin de préparer une demande conjointe de financement de cette étude par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.