Hélène Fauteux

Gendron donne raison à Vasseur et Chmura

La biologiste Louise Gendron, de l’Institut Maurice Lamontagne, reconnaît que la viabilité des stocks de homard est menacée par le réchauffement, l’acidification et la pollution de la mer.

Elle donne ainsi raison aux travaux des chercheurs Liette Vasseur de l’Université Brock et Gail Chmura de l’Université McGill, selon qui les crustacés du Canada atlantique n’auront pas, à long terme, la capacité de s’adapter à cette combinaison de facteurs.

Les stocks de homard du Rhode Island et de New York, à la limite sud de la distribution de l’espèce, en ont déjà souffert:

Selon Mme Gendron, c’est à une température de 20 degrés Celcius et plus que le homard commence à souffrir d’un manque d’oxygène.

Autour des Îles-de-la-Madeleine, elle varie entre 16 et 17 degrés à son pic de chaleur de la mi-août.

Or, dans le détroit de Northumberland, une enclave plus restreinte du Golfe Saint-Laurent, l’habitat du crustacé commence déjà à se réchauffer beaucoup pendant l’été:

Les travaux du docteur Chmura, du Centre de recherche sur les changements climatiques et globaux, sont fondés sur l’hypothèse d’un réchauffement de quatre degrés Celcius.

Louise Gendron précise que lorsqu’un habitat du homard atteint la limite de température viable, l’espèce s’éteint parce qu’elle n’a pas la capacité de migrer sur de grandes distances.