Les espoirs de percée médicale majeure s’estompent
Faute de financement gouvernemental, TAMASU lance la serviette dans le dossier de recherche et développement sur les valves de coeur de loup-marin.
Son président, Bernard Guimont, explique qu’il faudrait investir de 500 mille à un million de dollars pour poursuivre les travaux sur la preuve de concept et l’analyse de risque.
L’entreprise de Cap-aux-Meules a elle-même investi plusieurs centaines de milliers de dollars dans ce projet initié par le chirurgien cardiologue grec Andreas Agathos, en 2008:
Selon les travaux du docteur Agathos, les valves de loup-marin sont moins sujettes aux rejets que les valves mécaniques, et sont plus résistantes que celles d’origine porcine ou bovine, couramment utilisées en médecine.Bernard Guimont ne cache pas sa déception de devoir lâcher prise sur l’idée de développer une bio-prothèse valvulaire à base d’une ressource aussi nuisible qu’abondante:
Le président de TAMASU estime à 75 millions de dollars le projet global de recherche et développement sur les valves de coeur de phoque, incluant les essais cliniques jusqu’à la mise en marché: On se rappellera que TAMASU avait rompu ses liens commerciaux avec le docteur Agathos pour divergences de vue, l’an dernier.Peut-être par dépit ou besoin de revanche, le chirurgien cardiaque grec avait ensuite contredit, dans une publication scientifique, les conclusions de ses propres travaux démontrant que les valves de coeur de loup-marin n’entraînent aucune calcification.
Bernard Guimont admet que ça n’a pas aidé les choses.
