Les envahisseurs aquatiques prolifèrent

La température de l’eau exceptionnellement élevée l’été dernier, aux Îles, a favorisé une forte progression des espèces marines envahissantes.

C’est ce qu’affirment les biologistes de Pêches et Océans Canada et de Merinov, qui en font le suivi depuis 2006.

Ainsi, la population d’ascidie jaune, un tunicier qui cause d’énormes problèmes aux aquaculteurs de l’Île-du-Prince-Édouard, a littéralement explosé dans l’archipel sous la chaleur de l’été.

La biologiste Madeleine Nadeau, du Centre d’innovation aquacole et des pêches Merinov, dit que son niveau d’inquiétude frise le niveau 8, sur une échelle de 10.

Elle souligne toutefois que l’espèce envahissante est encore circonscrite au petit port pour bateaux de pêche de Cap-aux-Meules:

Le réchauffement climatique favorise aussi la prolifération de deux autres tuniciers, le botrylloïde violet et le botrylle étoilé, qu’on retrouve désormais disséminés un peu partout sur le territoire.

La biologiste Nathalie Simard de l’Institut Maurice Lamontagne note que le botrylle étoilé s’étend même aux sites aquacoles de la lagune de Havre-aux-Maisons:

Quant au vorace crabe vert, Mme Simard constate qu’il continue de se multiplier, malgré un effort de pêche dirigée, en collaboration avec les pêcheurs d’anguille, pour tenter d’en limiter l’abondance:

Des travaux d’analyse génétique du contenu stomacal des crabes verts sont en cours, pour tenter d’en déterminer le profil alimentaire.

Les biologistes craignent que la prolifération de cette espèce envahissante puisse nuire au renouvellement du stock de homard.