Hélène Fauteux

À l’approche du trou noir

Le trou noir sans revenus devrait surtout commencer à se faire sentir à compter du 26 avril, chez les prestataires d’assurance-emploi.

C’est, du moins, ce qui ressort du sondage mené en février par le Comité citoyen contre la réforme qui affecte principalement les travailleurs saisonniers.

Stéphanie Arseneau-Bussières, du Comité Action Pauvreté Inclusion Sociale des Îles, précise que seulement 10 pour cent des deux mille 700 chômeurs du territoire ont répondu à ce sondage:

Aucune nouvelle mesure n’est actuellement en développement pour venir en aide aux Madelinots affectés par le trou noir.

Mme Arseneau-Bussières, qui coordonne l’Approche intégrée en développement social, explique qu’on se limite pour l’instant à la publication d’un aide-mémoire sur les différentes ressources déjà en place pour répondre à un éventail de besoins, tels qu’alimentaires, de logement ou psycho-sociaux:

Du côté du Mouvement Desjardins, on ne perçoit pas encore de difficultés à respecter les échéances de remboursement de prêts hypothécaires ou autres, parce que la plupart des Madelinots bénéficient encore de l’ancien régime de l’assurance-emploi, d’analyser le directeur de la caisse de Havre-aux-Maisons, Francis Simard.

Il anticipe toutefois des problèmes à compter de l’an prochain, si aucun changement n’est apporté à la réforme.

D’autre part, le nombre de prestataires de l’aide sociale est stable dans l’archipel, malgré le spectre du fameux trou noir.

À la direction régionale d’Emploi Québec, on ne rapporte pour l’instant aucune nouvelles demandes de Madelinots dans le besoin.