La crise du homard selon Pierre-Marcel Desjardins
L’économiste spécialisé en économie régionale, Pierre-Marcel Desjardins, qualifie la crise du homard de tempête du siècle.
Ce professeur de l’Université de Moncton explique que le produit de luxe est affecté par la faiblesse de l’économie qui suscite une diminution de la demande, et par des débarquements globaux très élevés qui créent une pression à la baisse sur les prix.
À son avis, l’industrie doit intervenir au niveau de la gestion de l’effort de pêche ou encore au niveau de la gestion de l’offre, afin de mieux s’arrimer avec la demande du marché.
À part cela, il n’y a pas grand’chose à faire pour influencer les prix, d’affirmer M. Desjardins.
Il explique que, d’une part, l’industie pourrait développer un mécanisme de contrôle des débarquements lorsque les prix sont trop bas:
D’autre part, l’industrie doit aussi tenter d’influencer l’offre de homard sur le marché par une meilleure uniformisation des pratiques de capture.À cet effet, la hausse de la taille minimale légale dans les régions du Golfe Saint-Laurent où elle n’est que de 71 à 75 millimètres, est incontournable, de souligner le professeur d’économie régionale:
Ainsi, selon Pierre-Marcel Desjardins, toute l’industrie du homard du Canada atlantique n’a d’autre choix que de se concerter et de coordonner ses interventions, afin d’assurer sa viabilité et sa rentabilité à long terme.Le professeur de l’Université de Moncton conclut que chaque région doit adopter une approche coopérative pour uniformiser ses captures et sa transformation, plutôt que de chercher à se livrer à une guerre commerciale stérile.
