Hélène Fauteux

Une saison difficile

La saison de pêche au homard des Îles se solde avec des captures de tout près de six millions de livres.

Les débarquements globaux de cinq million 977 mille livres, au terme des neuf semaines de pêche commerciale, se traduisent par une hausse de deux pour cent par rapport au bilan de la saison précédente.

Ces données de l’Office des pêcheurs de homard rectifient celles fournies par l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, la semaine dernière.

Cette dernière s’est trompée en signalant des captures de plus de six millions de livres après huit semaines de pêche, pour une hausse globale de 10 pour cent.

Cela dit, difficile est le qualificatif qui fait unanimité au sein de l’industrie, pour caractériser la saison de pêche au homard 2013.

Le prix moyen versé à quai n’a été que de quatre dollars trois la livre, contre quatre dollars 51 l’an dernier; ce qui représente une baisse de 10 pour cent.

Le directeur-exécutif de l’Association des pêcheurs propriétaires des Îles, Léonard Poirier, dit qu’on peut se consoler si on compare cette diminution avec celle des prix payés ailleurs dans les Maritimes:

Toute proportion gardée, les pêcheurs gaspésiens ont reçu 37 cents la livre de plus que les Madelinots, ce qui inclut un boni de 25 cents la livre, de calculer l’APPIM.

Quoi qu’il en soit, les acheteurs ont eux-mêmes vu leur marge bénéficiaire fondre de moitié, selon ce que rapporte le grossiste Serge Renaud, président de l’entreprise Homards du Cap des Îles.

Qualifiant la situation de décourageante, il l’attribue à la surabondance de l’offre et à la guerre de prix que se livrent les grandes chaînes d’alimentation:

De l’avis de M. Renaud, la solution à cette crise du homard passe par la fixation d’un prix minimal pan-canadien, comme il en existe pour le blé ou le lait:

Pour sa part, l’APPIM est à élaborer une proposition qu’elle soumettra aux acheteurs locaux, lors des discussions prévues se tenir à l’automne, afin d’améliorer la mise en marché du homard et en redresser le prix.

Pour l’instant toutefois, son directeur-exécutif préfère taire l’idée qu’il a en tête:

Léonard Poirier souligne que l’industrie du homard des Îles doit aussi compléter, l’an prochain, la mise en oeuvre des programmes de traçabilité et d’écocertification, afin de mieux positionner son produit sur les marchés.