Plus de poissons de fonds, moins de crustacés?
Si le réchauffement des eaux peut avoir un impact négatif à court terme sur les stocks de fruits de mer, il peut aussi avantager d’autres poissons de fond, comme la morue et le capelan.
C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par l’ensemble des scientifiques du ministère des Pêches et des Océans basés à Terre-Neuve.
Paru à l’automne sans grand bruit, le rapport s’intéresse particulièrement aux pêcheries de la crevette et du crabe, qui rapportent annuellement près de 600 millions de dollars à la province, ainsi qu’à celle de la morue, qui compte pour moins de deux pour cent de cette somme.
Les eaux plus chaudes favoriseraient ainsi la reproduction de la morue, qui reprend du gallon depuis le début des années 90 autour de Terre-Neuve.
Quant à savoir si la présence grandissante de certains poissons de fonds met en péril la population de crabe, les scientifiques admettent qu’il y a probablement un lien, mais qu’il serait simpliste de penser que seule la prédation soit en cause.
La population de crabe est néanmoins en déclin dans presque toutes les zones de pêches de Terre-Neuve et du Labrador.
Entre 2006 et 2008, la biomasse exploitable du crustacé a chuté d’environ 75 pour cent.
Selon l’étude, tout indique que la tendance vers le réchauffement se poursuivra sur les 20 prochaines années, avant une transition vers une phase de refroidissement.
