Hélène Fauteux

Boêtte alternative de loup-marin

C’est le pêcheur Réal Leblanc, capitaine du Marie-Patricia de Havre-Aubert, qui a participé au premier essai préliminaire de l’expérience de pêche au crabe commun avec la boëtte de loup-marin, l’automne dernier.

L’expérience portait sur 30 de ses 140 casiers, dans le cadre d’une seule sortie en mer.

Le premier essai n’a toutefois pas donné les résultats escomptés.

C’est ce que rapporte le biologiste de Merinov, Jean-François Laplante, qui est chargé de définir le protocole scientifique des travaux menés par l’Association des chasseurs de phoque des Îles.

Il explique que les rendements étaient de 30 à 40 pour cent inférieurs à ceux de la boëtte traditionnelle parce qu’on n’a utilisé que du gras de loup-marin :

Selon M. Laplante, il faudra surtout se concentrer sur les résidus de viande de loup-marin pour développer une boëtte efficace :

L’Association des chasseurs de phoque des Îles vise à expérimenter la boëtte de résidu de loup-marin tant sur le crabe commun, que sur le crabe des neiges et le homard, le printemps prochain.

Or, selon le biologiste de Merinov, il faudra s’assurer d’une bonne consistance des appâts utilisés :

Rappelons que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec accorde une subvention de 16 mille dollars à ses travaux de recherche sur la boëtte de résidus de loup-marin pour la pêche aux crustacés.

Cela permet de compenser les pêcheurs qui y participent, advenant une baisse de rendements de leurs casiers.