« Les prix sont désastreux »

Les prises sont bonnes mais les prix sont désastreux.

C’est ce que répondent invariablement les pêcheurs de homard des Îles quand on leur demande comment se déroule leur saison de pêche jusqu’à présent.

Raphaël Vigneau de l’Étang-du-Nord en est à sa deuxième saison à la roue du Lady Jeannette.

Le jeune homme, qui dit suivre les prix du marché sur Internet, ne comprend pas l’écart entre ce qui lui est versé et ce que paient les consommateurs :

Jérôme Chevarie de Pointe-aux-Loups appuie la demande de l’Office des pêcheurs de homard, pour qu’une enquête du gouvernement du Québec soit menée sur la mise en marché du produit.

Le capitaine du Lady Renelle va jusqu’à soupçonner une collusion entre les acheteurs et les grandes chaînes d’alimentation :

Dans ce contexte, les pêcheurs sont partagés en ce qui concerne le programme des étiquettes de traçabilité et d’écocertification qui coûte sept sous la livre à gérer.

Raphaël Vigneau dit avoir cessé d’y participer pour exercer des pressions :

Selon l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, les pêcheurs de la Gaspésie ont eux-mêmes cessé de mettre les étiquettes de traçabilité sur leurs prises.

Le capitaine du Lady Renelle croit qu’il y a un lien entre le fait que la Gaspésie mette en marché plus de homard vivant qu’elle n’en capture.