Étude sur les courants du site Old Harry
Une équipe d’océanographes physiciens de l’ISMER a déployé trois bouées dérivantes munies de GPS sur le site Old Harry, à la fin juin, dans le cadre de ses travaux pour mieux comprendre la dispersion et la dérive d’une éventuelle marée noire dans le Golfe Saint-Laurent.
Elle a récemment publié une première étude sur la question, dont les résultats préliminaires avaient été présentés au congrès annuel de l’ACFAS, l’an dernier, à Québec.
Le chercheur Daniel Bourgault explique qu’on avait alors simulé sur ordinateur la trajectoire d’une nappe de pétrole, sur la base des données théoriques de courantologie dont dispose Environnement Canada :
Après seulement cinq jours de dérive sur le terrain, les trois bouées de l’ISMER ont permis de valider la simulation numérique, en remontant vers la côte ouest de Terre-Neuve.M. Bourgault qualifie toutefois ces données préliminaires d’anecdotiques :
Pour obtenir des données quantitatives valables sur les courants de surface du Golfe Saint-Laurent, les chercheurs de l’ISMER visent le déploiement de plusieurs dizaines de bouées dérivantes, en grappes de 12 à 20.Daniel Bourgault planifie pour l’été 2015 une mission scientifique multidisciplinaire, pour qu’on puisse également étudier les courants de la colonne d’eau, de même sa composition chimique et biologique :
Cette mission scientifique durerait deux semaines, à bord du Coriolis.L’ISMER saura en décembre si elle obtient le financement nécessaire.
