L’estuaire dans la mire
La Société pour la nature et les parcs, la SNAP, s’inquiète de l’avenir du projet de zone de protection marine dans l’estuaire du Saint-Laurent.
Récemment, le ministère des Pêches et des Océans a changé sa désignation sur son site Internet pour ‘’site d’intérêt’’.
Malgré qu’Ottawa ait réitéré sa volonté de protéger ce secteur de 6 mille kilomètres carrés, les environnementalistes entrevoient le pire.
Il y a près d’une quinzaine d’années que le ministère des Pêches et des Océans étudie la possibilité de créer une zone de protection marine autour du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.
Toutefois, depuis près de 5 ans, le projet qui a pour objectif de protéger l’habitat des bélugas n’enregistre aucun progrès, ni de plan d’action, ni d’échéancier.
Le directeur de la SNAP-Québec, Patrick Nadeau, rappelle que le projet de terminal pétrolier Énergie Est, à Cacouna, se situe au cœur même de la zone visée :
Patrick Nadeau ajoute qu’un groupe de travail Canada-Québec avait été mis sur pied afin d’assurer le processus de désignation de zone de protection marine.Son mandat est désormais d’arrimer les outils de conservation.
Il se questionne sur tant de modifications si le gouvernement fédéral maintient son objectif de protection :
Les dirigeants de l’organisme en concluent à un désintéressement au projet de création d’une zone de protection marine de la part d’Ottawa.Sans réponse à leurs questionnements, ils interpellent la ministre fédérale des pêches, Gail Shea, attendue d’ailleurs dans l’archipel le 19 août.