Avenir du développement touristique aux Îles: Des constats rassurants, mais des questions demeurent
Une quarantaine de citoyens assistait mercredi à la première de trois consultations publiques du Comité de travail sur le développement touristique aux Îles, du côté de Havre-Aubert.
À partir des perceptions de la population recueillies grâce à un sondage en ligne rempli par 488 personnes, dont plus des trois quarts se disent sans lien avec l’industrie touristique, des intervenants municipaux ont présenté le véritable portrait des impacts de l’achalandage touristique pour l’archipel.
L’un des points soulevés concerne les conflits d’usages du territoire et la pression sur le milieu, qu’on souhaite régler à la Municipalité des Îles grâce à de nouveaux outils de gestion, comme le Parc régional pour les terres publiques, qui représentent 30% du territoire.
L’aménagiste municipal, Serge Bourgeois, souligne aussi que l’idée proposée de permettre le stationnement de véhicules récréatifs sur les terrains d’églises, et un peu partout dans l’archipel, mérite d’être étudiée, mais il ajoute qu’elle s’oppose de prime abord aux préoccupations d’autres citoyens :
De son côté, le directeur du Centre de gestion des matières résiduelles, Thibaud Durbecq, mentionne qu’il est impossible d’isoler complètement l’impact du tourisme sur la production de déchets, puisque les industries de la pêche et de la construction en augmentent aussi la production en saison estivale :
Il ajoute que la production de déchets est plus importante en mai, avec plus de 400 tonnes, avant l’arrivée des visiteurs.
M. Durbecq précise également que le compte de taxes des madelinots est relativement épargné par l’augmentation de matières à traiter et à exporter en saison touristique, puisque les industries fonctionnent avec des contrats de collectes sur un modèle d’utilisateur-payeur :
D’autre part, l’ingénieure Caroline Richard a rassuré l’assistance sur la capacité de la nappe phréatique des Îles à suffire à la demande en eau potable durant l’été, en chiffrant l’augmentation de la quantité d’eau consommée durant la période d’achalandage touristique à seulement 10% par rapport à la consommation globale annuelle, tout en respectant facilement la capacité de pompage maximum disponible:
De nouveaux puits sur l’Île centrale, qui remplaceront de vieux puits en fin de vie, seront forés d’ici les prochaines années alors qu’une mise à jour des connaissances sur la capacité du réseau et sur l’état de l’eau potable aux Îles est actuellement en cours avec des hydrogéologues et des chercheurs de l’Université Laval.
On attend les résultats du rapport, qui tiendront compte de la fréquence accrue des épisodes de temps secs, causés par les changements climatiques, d’ici 2023.
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