Annie Vigneau

Chasse aux phoques : des perspectives dans le blanchon

La chasse aux phoques 2014 a été désastreuse pour les chasseurs madelinots.

En tout, seulement 150 phoques furent abattus par l’équipe du Jean-Mathieu, la seule escouade à avoir sorti sur les glaces.

Les résultats représentent des pertes d’investissement de plusieurs dizaines de milliers de dollars.

À cause de l’épais couvert de glaces qui a empêché le troupeau de loups-marins de s’approcher des côtes des Iles comme il le fait habituellement, il n’y pas eu de chasse de terre non plus.

Selon l’Association des chasseurs de phoques des Îles, le retour de la chasse aux blanchons pourrait changer le portrait.

Le règlement du gouvernement fédéral interdit la chasse aux phoques avant qu’un fort pourcentage de jeunes soient sevrés.

À l’ouverture, il est trop tard, le troupeau est déjà loin des côtes de l’archipel.

Il faut autoriser la chasser quand la ressource est accessible, de s’indigner le directeur de l’Association des chasseurs de phoques des Îes, Gil Thériault.

En plus d’aider à relancer cette industrie aux Îles, chasser les blanchons permettrait un meilleur contrôle sur les populations :

En 2013, un sondage Omnibus pancanadien conduit par la firme Léger Recherche-Stratégie-Conseil confirmait que, malgré 50 ans de propagande anti-chasse, 37 pour cent de Canadiens appuie le retour de la chasse aux blanchons.

Selon Gil Thériault, les 35 pour cent refusant cette idée sont souvent des gens vivants loin des réalités vécues dans les maritimes :

Gil Thériault soutient que la population du Québec doit se mobiliser et faire pression sur le gouvernement fédéral pour lever cet embargo sur le blanchon.

Faisant fi de la réaction des groupes animalistes, il croit que les Madelinots n’ont rien à perdre et tout à gagner en ce sens.