Chasse aux phoques sur Brion: Des contraintes techniques et logistiques à résoudre
En prévision de la chasse scientifique sur la réserve écologique de l’Île Brion annoncée il y a quelques semaines par le gouvernement du Québec, plusieurs acteurs madelinots de l’industrie peaufinent la logistique de l’expédition.
Le capitaine du Jean-Mathieu, Denis Éloquin, estime qu’il faudra ramener au moins un millier de bêtes destinées à l’industrie de la viande et à celle de l’huile afin de rentabiliser la sortie qui s’effectuera à partir du 25 janvier, après la période de sevrage des jeunes phoques.
Le chasseur d’expérience souligne que les négociations actuellement en cours avec le ministère de l’Environnement devront aboutir à la permission d’utiliser des véhicules tout terrain sur la portion de plage accessible.
Pour M. Éloquin, il est impensable d’exiger des chasseurs qu’ils transportent manuellement les carcasses de la plage jusqu’au bateau :
Le président de l’usine Total Océan, François Gaulin, affirme de son côté qu’on évalue actuellement la capacité de stockage du gras qui sera récolté cet hiver jusqu’à l’arrivée de son distillateur moléculaire, qui est prévue dans le meilleur des cas pour juin :
Pour ce qui est de la viande, le copropriétaire de la boucherie spécialisée Côte-à-côte et président de l’entreprise de distribution SeaDNA, Réjean Vigneau, n’est pas enthousiaste à récolter la ressource de Brion.
Il se souvient trop bien de l’amende de 2 625 dollars qui lui avait été infligée pour avoir chassé à l’intérieur des limites de la réserve en 2016.
Selon M. Vigneau, en calculant les frais de Cours liés à cette affaire qui a duré deux ans, la facture s’élève à près de 25 mille dollars pour lui et pour ses partenaires de chasse :
Réjean Vigneau ajoute qu’il existe également d’autres sites d’approvisionnement au Québec, par exemple sur l’Île du Corps-mort près de l’archipel, ainsi qu’aux alentours de l’Île Brion, pour la chasse aux phoques adultes prélevés dans l’eau.
La chasse scientifique, qui sera observée par un groupe de recherche de l’Université Laval, vise à mesurer les impacts de la prolifération du phoque gris et ceux de la chasse commerciale sur l’écosystème de la réserve, conformément aux recommandations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement de 2018.
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