Hélène Fauteux

Chasse aux places fantômes

Des parents des Îles s’inquiètent de la chasse aux places fantômes en garderie lancée par le gouvernement Couillard.

Il s’agit de places réservées en centres de la petite enfance, qu’ils paient au coût de sept dollars 30 par jour, mais que les bambins n’occupent pas.

L’État débourse lui-même 32 ou 54 dollars par jour, selon l’âge des enfants; sommes qu’il veut maintenant récupérer avec son projet de Loi 27.

Véronique St-Onge, qui paie la place de son bébé au CPE Chez Ma Tante depuis qu’il a deux semaines, mais qu’il n’occupera pas avant l’âge de six mois, se sent flouée :

Du côté de la garderie La Ramée, il n’y a pas de places fantômes, d’assurer sa directrice, Sylvie Bourgeois.

Les parents commencent à payer seulement lorsque les enfants y font leur entrée.

Mme Bourgeois précise qu’en vertu de leur entente de service, signée annuellement, ils doivent également payer pendant les absences :

En 2013-2014, les places fantômes ont coûté 280 millions à l’État.

La gestionnaire du CPE Chez Ma Tante, Jocelyne Renaud, n’a pas retourné notre appel pour expliquer comment elle entend régulariser la situation.

Pour sa part, le président de l’Association des CPE du Québec, Louis Sénécal reproche au gouvernement Couillard de chercher à sanctionner les parents plutôt que de régler le problème en créant de nouvelles places de qualité.