Hélène Fauteux

Compte-rendu du comité consultatif du homard

Le prix du homard sur le marché américain est actuellement de 13 pour cent inférieur à ce qu’il était l’an dernier à pareille date.

À la réunion annuelle du comité consultatif de gestion, hier à Cap-aux-Meules, le ministère des Pêches et des Océans a fait état de cinq dollars 75 la livre, contre six dollars 60 au début février 2012.

En revanche, l’offre globale nord-américaine continue de croître et atteint des sommets historiques à près de 125 mille tonnes, contre une moyenne de 87 mille tonnes entre 1999 et 2009, ce qui explique la pression à la baisse sur les prix.

D’autre part, depuis deux ans, la valeur de la production de homard de la Gaspésie, tant vivant que transformé, dépasse celle des Îles-de-la-Madeleine.

Selon les données de Pêches et Océans Canada, elle était de plus de 70 millions de dollars en 2012, contre moins de 60 millions dans l’archipel.

Pourtant, le homard gaspésien ne compte que pour 25 pour cent des débarquements du Québec, compartivement à 75 pour cent pour le homard madelinot, de souligner Léonard Poirier, directeur-exécutif de l’Association des pêcheurs propriétaires des Îles:

Ce qui étonne d’autant, c’est l’absence des acheteurs locaux de homard, à la réunion annuelle de gestion du stock.

C’est à se demander s’ils n’ont pas décidé de lancer la serviette, face aux difficultés du marché qui perdurent depuis la récession de 2008:

Pour sauver les meubles, les pêcheurs appellent les acheteurs à une action urgente.

La concertation des deux partis est nécessaire, de résumer Léonard Poirier, pour restructurer la mise en marché du homard des Îles:

Le ministère consultera bientôt les pêcheurs par voix de sondage, sur un nouveau processus de fixation de la date d’ouverture de la saison.

Les membres du comité consultatif préconisent un devancement d’une semaine, étant donné le réchauffement climatique.