Hélène Fauteux

Congédiement annulé

La Commission des relations du travail donne raison à Réjeanne Lapierre de Fatima, qui avait logé une plainte suite à son congédiement par le Regroupement des femmes La Sentin’Elle, en janvier 2013.

Deux ans plus tard, la décision du tribunal administratif stipule que les faits qui lui étaient reprochés ne constituent pas un motif valable pour mettre fin à son emploi.

Mme Lapierre était intervenante sociale depuis 10 ans au sein de l’organisme.

Son employeur lui reprochait d’avoir contrevenu à son code d’éthique pour bris de confidentialité.

Or, selon la Commission des relations du travail, le congédiement est la mesure disciplinaire ultime pour une faute grave, intentionnelle ou préméditée.

Le tribunal reconnaît que la plaignante a manqué à son devoir de réserve, mais souligne qu’elle n’a toutefois pas divulgué d’informations confidentielles.

La juge Line Lanseigne note également que, dans le contexte de l’affaire, Réjeanne Lapierre n’avait aucune mauvaise intention.

Dans sa décision, Mme Lanseigne annule le congédiement et décide qu’il n’y a pas lieu de réintégrer la plaignante dans son emploi.

La juge ordonne également à La Sentin’Elle de lui verser une indemnité de plus de 56 mille 500 dollars, incluant les intérêts, pour compenser sa perte de salaire.

Ni La Sentin’Elle, ni Réjeanne Lapierre, n’ont voulu commenter le jugement.