Hélène Fauteux

Consensus sur les phoques gris

La prédation par les phoques gris compte pour 30 à 60 pour cent du taux de mortalité naturelle de la morue dans le sud du Golfe, selon les nouvelles données de Pêches et Océans Canada.

Le chercheur scientifique Mike Hammill, de l’Institut Maurice Lamontagne, explique que l’importance de cette prédation varie selon le modèle de calcul utilisé.

Quoi qu’il en soit, les participants à la réunion scientifique consacrée à l’incidence des phoques gris sur les populations de poisson, la semaine dernière à Halifax, s’entendent pour dire qu’elle est un frein important à la reconstruction du stock de poisson.

Le troupeau de phoques gris du Canada atlantique est évalué entre 330 mille et 400 mille têtes.

En fait, il faudrait le réduire d’au moins 50 pour cent pour avoir une incidence significative sur le rétablissement du stock de morue du sud du Golfe.

C’est le consensus qui s’est dégagé à la réunion de Halifax, à laquelle ont participé les chasseurs madelinots Ghislain Cyr et Denis Longuépée.

Pour M. Cyr, c’est la première fois qu’on s’entend aussi clairement sur un objectif à atteindre:

Reste maintenant à la ministre Gail Shea à déterminer l’ampleur que devra avoir une chasse dirigée au phoque gris, afin de favoriser un rétablissement du stock de morue de la zone 4-T du sud du Golfe.

Cette décision dépend des budgets qui y seront dévolus, de souligner Denis Longuépée:

Mike Hammill précise que l’ampleur d’une chasse dirigée aux phoques gris devra être plus importante dans les zones où il y a absence de morue, et plus faible là où il y a chevauchement entre les déplacements de poissons et de mammifères:

Mike Hammill admet par ailleurs que l’impact d’une réduction importante du troupeau de phoques gris sur les reste de l’écosystème, est encore inconnu, comme s’en inquiète le groupe anti-chasse IFAW.

C’est un sujet à explorer, de conclure le chercheur de l’IML.