Contradiction entre l’AQIP et les grandes chaînes?
Les grandes chaînes d’alimentation du Québec n’ont pas l’intention d’en faire plus qu’elles n’en font déjà pour mettre en valeur le homard vivant des Îles et de la Gaspésie dans leurs épiceries.
Selon leur porte-parole, Nathalie St-Pierre, vice-présidente Développement durable et Québec au Conseil canadien du commerce de détail, c’est aux pêcheurs qu’appartient la responsabilité de bien étiqueter leur produit.
Elle ne voit d’ailleurs pas de contrainte à mettre des homards identifiés au sceau d’Aliments du Québec dans le même vivier que des crustacés provenant d’ailleurs dans les Maritimes :
Le directeur-général de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, Jean-Paul Gagné, n’est toutefois pas d’accord avec Mme St-Pierre sur ce dernier point.Il dit que le mélange de homards de différentes provenances dans un même vivier, même si certains sont étiquetés, va à l’encontre des règlements d’inspection du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec :
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Le dg de l’AQIP réclame une rencontre dès le mois de novembre, avec le chef de l’inspection au MAPAQ et la porte-parole des grandes chaînes d’alimentation du Québec, pour tirer cette situation au clair.
Jean-Paul Gagné souhaite aussi que certaines épiceries se dotent de deux viviers le printemps prochain, sur une base pilote, afin de distinguer clairement le homard québécois et en vérifier l’engouement des consommateurs.