Hélène Fauteux

Délais pour le marché chinois de la viande et de l’huile de phoque

De retour d’une mission commerciale en Chine, le ministre des Pêches et des Océans, Keith Ashfield, confirme les délais de l’entrée en vigueur de l’entente sur la vente des produits alimentaires du phoque.

Cette entente favorisant l’exportation de la viande et de l’huile de loup-marin, a été conclue en janvier dernier par sa prédécesseur, Gail Shea.

L’industrie des Îles ne s’étonne toutefois pas du report de son entrée en vigueur.

Selon Bernard Guimont, président de TAMASU, deux événements expliquent le délai.

D’une part, la Chine est engagée depuis 2010 dans une révision complète de ses règlements d’importation de produits alimentaires, neutraceutiques et pharmaceutiques, dans la foulée du scandale du lait en poudre contaminé par de la mélanine:

D’autre part, le dossier de l’importation de la viande et de l’huile de phoque en Chine est ralenti par le dépôt d’une proposition de boycott, présenté par le groupe abolitionniste Humane Society International, lors du congrès quinquennal du Parti communiste Chinois, en mars 2011:

Malgré tout, l’agence chinoise d’inspection des aliments a déjà effectué une visite à Terre-Neuve, l’hiver dernier, pour y vérifier la conformité des normes de production de la viande; une visite sans anicroche, de souligner Bernard Guimont.

Quant au président de l’Association des chasseurs de phoque des Îles, Denis Longuépée, il croit que le Canada devrait profiter du délai encouru en Chine pour harmoniser ses règles de commerce inter-provincial:

Considéré comme un poisson au fédéral, le phoque est réglementé comme une viande au Québec; d’où les problèmes de commerce des produits des Îles, en particulier, sur le marché domestique canadien.