Des modifications qui inquiètent
Des modifications proposées aux règlements fédéraux sur l’aquaculture suscitent de vives réactions.
C’est que ces changements, suggérés par l’industrie aquacole, l’exempteraient d’une mesure interdisant le rejet de substances nocives dans les cours d’eau et dans les océans.
Une coalition réunissant plusieurs groupes environnementaux, mais aussi des pêcheurs et des entrepreneurs ont écrit une lettre au premier ministre Stephen Harper, le priant de ne pas y donner suite.
Les 120 signataires craignent les effets des pesticides utilisés par l’industrie aquacole sur les autres espèces, comme le homard.
Selon eux, les modifications pourraient aussi entraîner un relâchement au niveau de la surveillance et du suivi des pesticides utilisés, puisque c’est Santé Canada qui aurait la responsabilité de faire appliquer la loi, sans avoir de réel pouvoir en matière de protection de l’environnement.
La coalition estime qu’il s’agirait d’un recul de plusieurs décennies en matière de protection des milieux aquatiques au pays.
Le gouvernement canadien a tout de même décidé de mettre en œuvre les changements, malgré l’étude publiée récemment par le MPO selon laquelle l’utilisation de deux pesticides contre les puces de mer, soit le Salmosan et l’Alphamax, auraient des effets mortels sur le homard.
