Hélène Fauteux

Des ristournes indues?

Le pharmacien Yves Poirier de Cap-aux-Meules compte au nombre des quelques 200 propriétaires affiliés à Proxim, à faire l’objet d’une enquête de l’Ordre des pharmaciens du Québec.

Leur syndic leur reproche d’avoir reçu certains avantages d’un programme de conformité, instauré en 2008, lorsque le grossiste américain du médicament McKesson a acheté l’enseigne Proxim.

Or, M. Poirier précise que ces avantages sont en fait des rabais obtenus sur les volumes d’achat.

Le pharmacien madelinot assure qu’il n’a contrevenu ni au code de déontologie de sa profession, ni à aucune loi commerciale.

Les ristournes obtenus sur ses achats de médicaments ont toutes été déclarées à l’impôt, dit-il, et réinvesties dans son entreprise.

Elles ont permis le développement du service à la clientèle, l’embauche de personnel additionnel et la mise à jour de ses équipements de laboratoire.

Cela dit, Yves Poirier précise que ces ristournes représentent un montant annuel inférieur à ce qu’il verse lui-même en publicités et commandites dans la communauté.

McKesson a aboli son programme de conformité il y a plus de deux ans, lorsque l’Ordre des pharmaciens a ouvert son enquête.

Pour le syndic, les pharmaciens doivent être libres de s’approvisionner auprès des distributeurs de leur choix, sans pressions indues.

Il fait également enquête auprès des autres enseignes commerciales.

Les pharmaciens qui perçoivent des avantages indus s’exposent à des amendes de mille à 12 mille 500 dollars.

Yves Poirier dit n’avoir reçu aucune réclamation ce jour.