Robert Savard

Érosion: Pertes de 107 M$ d’ici 2065

Une récente étude, préparée pour le groupe Ouranos, estime que les coûts de l’érosion côtière pourraient se chiffrer a 107 M$ pour les Îles de la Madeleine d’ici les 50 prochaines années.

La région se situe au quatrième rang des secteurs les plus touchés par l’érosion, après les MRC de la Haute-Gaspésie, Rimouski-Neigette et d’Avignon.

Ces statistiques font partie d’un récent rapport préparé par le géographe Pascal Bernatchez, titulaire de la Chaire du Québec en géoscience côtière a l’UQAR.

Cette étude se veut la première évaluation économique précise de l’impact potentiel de l’érosion côtière sur les infrastructures dans contexte de changements climatiques.

Si on se fie aux résultats de cette étude, il y 39 bâtiments commerciaux et de services exposés a l’érosion dans un horizon de 50 ans.

Les pertes potentielles sont évaluées a 9 M$.

On retrouve également 8 bâtiments industriels exposés, pour une valeur de 5 M$.

Les routes principales et locales représentent par ailleurs un enjeu important.

Aux Îles de la Madeleine, par exemple, on compte 8 km de routes municipales et locales menacées, qui pourraient engendrer des coûts de reconstruction de 36 M$.

De plus, les coûts en infrastructures de transport constituent un autre souci en cas d’érosion, leur valeur se situant a 78 M$.

Il faut ajouter a cela 10,2 km de routes nationales a considérer.

Des chiffres alarmants et un argument de taille en faveur d’une gestion préventive des risques littoraux.

Pour le moment, l’étude suggère de suspendre la construction de nouvelles infrastructures a l’intérieur des zones d’érosion d’ici 2065, en attendant la mise en place de mesures d’atténuation.