Hélène Fauteux

État de l’industrie du loup-marin

Une trentaine d’escouades de Terre-Neuve participent à la chasse aux loups-marins sur le Front et sur la côte ouest, depuis la semaine dernière.

Face aux difficultés du marché, seule l’entreprise Carino achète les peaux cette année, alors que NuTan Furs a annoncé la fermeture de sa tannerie, ce printemps.

C’est d’ailleurs l’ancien dirigeant de NuTan Furs, Dion Dakins, qui est maintenant aux commandes de Carino.

Cette fermeture de la tannerie de terre-neuvienne s’inscrit dans un processus de rationalisation pour régler un problème de surcapacité, d’analyser le président de Tamasu, Bernard Guimont.

Parallèlement, le gouvernement terre-neuvien accorde un prêt de trois virgule six millions de dollars à Carino, pour l’aider à acheter des peaux de loup-marin ce printemps, afin d’assurer la continuité de la chasse et de maintenir une saine gestion de la ressource.

Cela dit, M. Guimont note que la fourrure de loup-marin continue d’enregistrer une certaine demande, puisque le marché de référence du vison connaît lui-même une hausse qu’il qualifie de spectaculaire:

D’autre part, c’est toujours le statu-quo chez Tamasu, en ce qui a trait au projet de recherche et développement sur les valves de coeur.

Le problème, c’est qu’il n’existe aucun programme gouvernemental pour soutenir financièrement l’étape de la preuve du concept:

Le gouvernement du Québec cherche aussi une voie de passage pour aider TAMASU, d’affirmer le député des Îles, Germain Chevarie:

Entretemps, l’industrie du loup-marin anticipe pour l’automne 2012 l’audition des contestations de l’embargo européen sur les produits du phoque, tant devant la Cour de justice européenne que devant l’Organisation mondiale du commerce.

Précisons que du côté de la Russie, l’embargo ne touche que la matière première.