Étude pour prévoir les risques de submersion côtière
Les risques de submersion des régions côtières, à cause de la remontée du niveau de la mer, sont une menace plus importante encore que ceux de l’érosion.
C’est ce qu’affirme le géographe Pascal Bernatchez, titulaire de la Chaire de recherche en géoscience côtière, à l’Université du Québec à Rimouski.
À l’échelle mondiale, les spécialistes prévoient un rehaussement de 75 centimètres à un virgule huit mètres, d’ici 100 ans.
Une équipe de chercheurs de l’UQAR et de l’Institut des sciences de la mer essaie d’anticiper ce qu’il en sera aux Îles-de-la-Madeleine, afin d’identifier les infrastructures qui s’en trouveront menacées.
On sait déjà qu’au cours des 600 dernières années, le niveau marin a remonté en moyenne de 16 centimètres par siècle, autour de l’archipel, selon une étude complétée l’an dernier.
Pascal Bernatchez explique qu’on a aussi démontré que ce taux avait plus que doublé au cours des 100 dernières années, pour s’élever à 35 centimètres.
Or, pour déterminer si cette accélération sera constante, l’UQAR-ISMER cherche à reconstituer les variations du niveau de la mer des 10 mille dernières années, en forant des carottes de sédiment:
En forant des carottes de sol à 15 mètres d’altitude, au sommet des falaises de l’Anse à la Cabane par exemple, on a établi que le niveau de la mer était de 15 mètres supérieur à ce qu’il est présentement, il y a de cela11 mille ans: Pour combler ce manque de connaissance, entre 11 mille et 600 ans avant notre ère, Pascal Bernatchez précise qu’on prend cette fois des échantillons de sol jusqu’à 10 mètres de profondeur, à partir du niveau de la mer: C’est dans un laboratoire spécialisé de Copenhague qu’on analysera la datation des grains de sable présents dans les échantillons de sol, prélevés dans les sillons de Havre-aux-Maisons, entre autre.L’UQAR présentera son rapport final à l’été 2015.
