Frein à une chasse que tous jugent nécessaire
La croissance du troupeau de phoques gris de l’Atlantique est insoutenable.
C’est, selon Germain Chevarie, l’une des principales préoccupations du Conseil canadien des ministres des pêches et de l’aquaculture, qui se réunissait jeudi dernier à Montréal, sous la présidence de Hunter Tootoo.
Le député des Îles et adjoint parlementaire aux pêcheries affirme à ce propos que le ministre des Pêches et des Océans s’est engagé à soutenir le développement de l’industrie de la chasse aux phoques gris :
Le problème c’est que Québec n’autorise actuellement que l’abattage de 30 phoques gris à des fins scientifiques, sur leur aire de reproduction de la réserve écologique de l’Île Brion.Le chasseur Réjean Vigneau, propriétaire de la Boucherie Côte à Côte de Cap-aux-Meules, en vise plutôt deux mille pour répondre à la demande du marché :
La population de phoques gris de l’Atlantique est passée de 10 mille à plus de 500 mille animaux au cours des 40 dernières années.Chaque animal a une consommation annuelle d’une tonne et demie de poisson.
Le député Chevarie dit avoir comme priorité de rencontrer le ministre de l’Environnement responsable de la réserve écologique de l’Île Brion, la semaine prochaine dès la rentrée parlementaire, pour lui faire comprendre la nécessité de chasser là où se trouvent les animaux afin de préserver l’équilibre des écosystèmes marins.