Germain Chevarie éclaboussé
Les activités de financement électoral au profit du libéral Germain Chevarie, en 2008, sont ciblées dans une vaste enquête menée par l’UPAC, l’Unité permanente anticorruption.
Le projet Joug se penche sur le financement illégal des partis politiques.
C’est ce qui ressort du témoignage de l’ex-vice-président de la firme d’ingénieurs Roche, André Côté, devant la Commission Charbonneau vendredi.
Il dit que sa firme a versé cinq mille dollars au candidat libéral des Îles, pour sa campagne électorale de 2008.
Son collègue Georges Mamelonet, qui a été élu dans le comté de Gaspé, a également bénéficié des largesses de Roche.
André Côté était le principal responsable du financement illégal de Roche dans l’Est du Québec.
Selon le témoignage de M. Côté, la demande pour un soutien de cinq mille dollars pour Germain Chevarie provenait de l’association libérale de l’archipel.
En échange, le dirigeant de Roche relève, dans un courriel daté du 4 décembre 2008 déposé en preuve devant la commission, que le frère du candidat, le conseiller municipal Roger Chevarie, exerce des pressions politiques pour l’avancement du projet que son entreprise a présenté au conseil municipal, pour le traitement des eaux usées des résidences isolées du territoire.
André Côté souligne que Germain Chevarie fait de ce projet un cheval de bataille et que Jean Charest et Nathalie Normandeau, en visite aux Îles, ont appuyé le conseil municipal dans sa volonté de traiter les eaux usées.
M. Chevarie, qui nie ces informations, affirme qu’il n’a rien à se reprocher.