Hélène Fauteux

Hypothèse sur la baisse des prises de buccin

Pêches et Océans Canada attribue la baisse radicale des captures de buccin, l’an dernier, aux températures très froides sur le fond marin.

C’est ce qui ressort des discussions du comité consultatif de gestion, hier à Cap-aux-Meules.

La biologiste Sylvie Brulotte, responsable de l’évaluation des stocks de mollusques à l’Institut Maurice Lamontagne, précise qu’on ne dispose toutefois pas de relevés scientifiques sur l’état de la ressource :

Ainsi, selon les livres de bord des pêcheurs, les prises de buccin par unité d’effort, aux Îles, sont passées d’une moyenne de 18 kilos par casier, en 2012-2013, à seulement 3 virgule neuf l’an dernier.

Mme Brulotte ne croit cependant pas à un effondrement du stock :

En été, la température de la couche intermédiaire froide de la mer, dans laquelle baigne l’habitat du buccin entre 20 et 40 mètres de profondeur, reflète le gel de l’hiver précédent.

Ainsi, en juin dernier, après une saison au couvert de glace très dense, on y relevait une température de deux degrés inférieure à la normale.

Il y a fort à parier, d’admettre Sylvie Brulotte, que l’histoire se répétera encore cette année.